La filière cacaoyère n’est pas encore au bout de ses tribulations en Côte d’Ivoire. Conscient des répercussions que peut avoir la mauvaise humeur des coûts du cacao – pépinière de l‘économie ivoirienne – le gouvernement a entamé des réformes.
Côte d'Ivoire - Crise du cacao : le budget des ministères réduit d'environ 5 %
Parmi elles, la réduction d’environ 5 % des budgets des différents ministères. L’information a été donnée par le président Alassane Ouattara lors de son discours traditionnel à l’occasion de la fête du Travail, ce lundi 1er mai.
Cette mesure, a-t-il souligné, résulte de la baisse des prix du cacao qui a eu une incidence sur le budget de l’État. Si elle exclue “évidemment les dépenses incompressibles comme les salaires et la dette”, la décision empiette sérieusement sur le budget d’investissement estimé à 2043,3 milliards de francs Cfa, soit 33,6 % du budget.
Conséquence, moins de construction d’infrastructures comme les écoles, les centres de santé ou encore les routes. Mais également, le report de certains projets censés prendre forme cette année 2017.
A en croire le Fonds monétaire international (FMI), une hausse de 1 % dans les recettes d’exportations occasionne une hausse de 0,63 % sur le budget d’investissement. Et vice-versa. Jusqu’ici, pourtant, le cacao représente 15 % du Produit intérieur brut (PIB) et 43 % des exportations du pays.