Le poisson d’eau douce cuit à l’étouffée, appelé Maboké en langue locale au Congo est la principale attraction à Fouta, petit village situé à 30 km de Pointe-Noire au sud du pays, non loin de la frontière angolaise.
A la découverte du Maboké en République du Congo
Une spécialité culinaire qui attire chaque jour de nombreux consommateurs congolais et angolais, mais aussi des touristes étrangers.
Noel Lekouna, un consommateur de Maboké :
“On est à la poursuite du bio. C’est-à-dire à la cité, par exemple, on est habitué à manger des cuisses de poulets, qui nous amènent beaucoup de maladies. Ici je me retrouve comme à l’africaine comme autrefois nos parents mangeaient du bio”.
Le poisson d’eau douce et le pigeon vert sont les principaux ingrédients du Maboké qui est cuit au four en terre, un héritage ancestral.
Mama Prisca, une vendeuse de Maboké :
“Dans le temps, nos ancêtres faisaient un feu de bois pour obtenir des braises et ils y posaient les Maboké. On a conservé cette même technique mais en achetant directement du charbon.”
Ces derniers temps, le poisson est de plus en plus cher et la clientèle de plus en plus rare. Conséquence de la baisse de l’activité pétrolière, causée par la chute des cours mondiaux.
Le Maboké est vendu à 1,65 dollars l’unité. Les week-end où la clientèle abonde le plus, chacune des 30 femmes installées ici à Fouta peut se faire un chiffre d’affaires de 66 dollars ou plus. Un commerce jugé, néanmoins, moins lucratif par certaines femmes qui se tournent vers l’agriculture pour accroître leurs revenus.
Pour celles qui s’y accrochent, une redynamisation de leur activité et une amélioration des conditions de travail s’imposent. Les femmes de Fouta attendent des autorités congolaises des hangars modernes et la régularisation des prix du poisson.