Ce mercredi, dès 6h du matin (heure GMT), Maïkoul Zodi importante figure de la société civile au Niger a été arrêté devant sa femme et ses enfants. Ce professeur de collège est accusé de concussion, pour avoir notamment “encaissé son salaire de fonctionnaire alors qu’il était sans emploi”, affirme Ali Idrissa, coordinateur d’une organisation de la société civile.
Niger : un militant des droits de l'homme arrêté, l'affaire Uraniumgate pointée
Recruté en septembre 2014 à la Fonction publique comme professeur, il aurait, pendant trois ans, perçu son salaire sans jamais prendre service, pour un total d‘à peu près 5 millions de francs. Si les faits sont avérés, il risque jusqu‘à 10 ans de prison ferme.
Mais pour Ali Idrissa, ces raisons ne sont qu’un banal prétexte pour mettre la main sur Maïkoul Zodi, qui s’est montré actif dans une affaire pendante au Niger : l’Uraniumgate.
Dans cette affaire, plusieurs militants de la société civile avaient apposé leurs signatures sur une pétition pour réclamer l’ouverture d’une enquête sur la présumée vente douteuse d’uranium nigérien.
Quelque temps après son arrestation, l’ONG “Tournons la page” dont Maïkoul Zodi est également membre a demandé sa libération immédiate.
Au Niger, Maïkoul Zodi s’est fait connaître dans le cadre d’organisation de manifestations de rue ; ou encore pour ses positions tranchées notamment à l’occasion de la dernière présidentielle dans le pays durant laquelle il avait claqué la porte à la Céni alors qu’il y siégeait comme rapporteur général. Il contestait la “violation” de la loi électorale par le président de la Commission électorale.