Des fouilles confirment la présence de fosses communes dans le centre de la RDC

Au moins huit fosses communes découvertes ces dernières semaines dans la province du Kasaï-Central dans le centre de la RDC.

D’après les premières informations, les corps appartiendraient à des combattants rebelles tués au cours d’affrontements intenses le mois dernier.

Selon les agriculteurs qui ont signalé l’existence de ces fosses, les corps ont été déversés par un camion de l’armée à une heure tardive de la soirée, ce qui témoigne de la nature brutale des combats en RDC entre l’armée et les milices locales.

l’Organisation des Nations unies a indiqué qu’elle soupçonnait les forces congolaises d’avoir tué 84 membres de la milice Kamuina Nsapu près de la ville de Tshimbulu entre le 9 et le 13 février.

Dans un communiqué publié le 18 mars, la Monusco avait exprimé ‘‘ses vives préoccupations’‘ au sujet de nouvelles allégations faisant état de violences à Kananga, capitale du Kasaï Central entre le 14 et le 17 mars, ‘‘des dizaines de personnes auraient été tuées au cours d’affrontements entre des miliciens de Kamuina Nsapu et des membres des forces de sécurité congolaises’‘, affirmait la mission onusienne dans le pays.

L’utilisation disproportionnée de la force par les forces de défense et de sécurité, notamment en ciblant des civils, dont des femmes et des enfants avait poussé la Monusco a appeler à une enquête.

Le gouvernement a nié que ses soldats avaient utilisé des armes. Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, avait déclaré que les corps dans les fosses communes étaient ceux des combattants Kamuina Nsapu enterrés par les milices et non par l’armée.

Kamuina Nsapu, chef traditionnel local tué par les troupes congolaises en août 2016 avait fait la promesse de débarrasser sa province le Kasaï-Central de toute présence militaire gouvernementale qu’il accusait de toute sorte de violation sur les populations, y compris des actes de torture.
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