Cameroun : production du biogaz

La société camerounaise d’hygiène et de salubrité “HYSACAM” déterminée à lutter contre la pollution à Yaoundé.

Pour ce faire, elle a installé une centrale de captage du biogaz à côté de la décharge de Nkolfoulou à dix kilomètres de la capitale camerounaise.

Chaque jour, la centrale traite près de 1300 tonnes d’ordures collectées par les camions d’Hysacam à travers Yaoundé.

« Aujourd’hui, c’est l’enfouissement technique que nous faisons en vue de recueillir du biogaz qui émane des ordures. Parce que ce centre est agrée auprès de l’ONU, nous sommes parmi les entreprises qui ont cru à ce mécanisme et qui a investi pour qu’au niveau du Cameroun, qu’il y ait un projet de cette envergure » a déclaré Claude Eboute Mbappe directeur Agence Hysacam Yaoundé.

C’est dans des bassins de vingt mètres de profondeur et larges comme un cour de tennis, que l’enfouissement se fait. Après quelques jours de décomposition, le captage du biogaz peut commencer.

On évite ainsi le rejet dans l’atmosphère du méthane généré par les ordures, qui est nocif pour la santé et l’environnement.

« Pour pouvoir traiter les effluents, nous mettons en place un réseau de captage de biogaz à travers des puits, à travers tous ces réseaux que vous voyez tout autour là, pour pouvoir capter le biogaz. Donc les installations sont faites puis, à l’aide d’un suppresseur, il aspire le biogaz vers la torchère. C’est simple, on transforme juste le biogaz qui est constitué en grande partie de méthane en dioxyde de carbone, donc, on participe à la réduction de la pollution », a expliqué Takam Chancelle responsable adjoint  centrale de Captage de Biogaz.

Réduire la pollution, une véritable préoccupation pour la direction de la protection civile qui veille à ce que la décharge ne soit pas un danger pour la population.

« Le site n’a pas été choisi au hasard. Quand on choisit un site de décharge, on fait d’abord une analyse du sol et il nous a été révélé que le sol ne peut pas permettre l’infiltration des eaux venant des déchets au point de polluer la nappe phréatique et nous avons vu comment ce fait la gestion des déchets moi, vraiment, je suis rassuré », a dit Yap Mariatou, Directrice Protection Civile Camerounaise.

Il y a vingt ans, lorsque Hysacam a créé la décharge de Nkoloufou, beaucoup de riverains avaient abandonné leurs maisons à cause des odeurs nauséabondes et des mouches, la situation a bien changé depuis l’implantation de la centrale.

« Avant il y avait des difficultés, il y avait des odeurs, il y avait des mouches, il y avait des moustiques. Dès lors tout a changé, vous-mêmes, vous êtes sur le site, vous ne sentez pas les odeurs, vous ne voyez pas de mouche. Donc en ma qualité, le traitement des ordures, tout se passe bien », s’est réjoui Alima Mve Blaise Chef de Nkolfoulou.

Hysacam a investi 3 milliards de fCFA pour réaliser le projet.

Si l’entreprise se préoccupe des gaz à effet de serre, elle n’exclut pas de se diversifier dans la production de l’énergie électrique à partir du biogaz extrait de la décharge.

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