Ouverture du Fespaco : Thomas Sankara, star malgré lui

La 25e édition du Fespaco, le plus grand festival du cinéma africain, s’est ouverte le samedi 25 février. Au-delà des acteurs, réalisateurs et producteurs qui sont à l’affiche, une star demeure : Thomas Sankara, le président burkinabè assassiné en 1987.

Environ 30 ans après son assassinat, Thomas Sankara hante toujours les esprits au Burkina Faso. Le premier président du pays dont les valeurs de progressiste, africaniste et anti-colonialiste ont marqué les populations burkinabè et même au-delà, s’est invité au Fespaco dont la 25e édition a levé ses rideaux samedi.

Pendant toute la cérémonie d’ouverture, le nom de Thomas Sankara a fait vibrer les foules. “Bienvenue au pays de Sankara”, c’est ainsi que le ministre burkinabè de la Culture, Tahirou Barry, a ouvert les portes du Fespaco, aux festivaliers venus (re)découvrir le cinéma africain.

Les artistes invités n’omettront pas le nom de politique burkinabè influent. Sur scène, le rappeur Smokey s’est souvenu, au grand plaisir de la foule, des révolutions passées, notamment celle menée par Thomas Sankara dès 1983 jusqu‘à son assassinat le 15 octobre 1987. Un peu plus tard, Alpha Blondy, la star du reggae africain a donné un coup d’accélérateur à la nostalgie du public avec ses titres “Norbert Zongo” et “Sankara”. C‘était la première fois depuis la révolution de 2014 qu’il entonnait ces titres au Burkina Faso.

Autre point d’engouement autour du nom de l’ancien président du Faso, le prix Thomas Sankara qui récompense de trois millions de francs le meilleur film dans la catégorie court-métrage en compétition officielle du Fespaco.
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