L’armée ougandaise a déclaré détenir des dizaines de combattants du groupe rebelle M 23 qui ont fui la République démocratique du Congo au cours des combats contre les FARDC (Forces armées de la RDC) qui ont fait plus de 16 morts.
Des dizaines de combattants du M23 détenus en Ouganda (armée)
44 combattants du “Mouvement du 23 mars” le (M 23) sont actuellement détenus dans un camp de police situé dans le sud-ouest de la ville de Kisoro en Ouganda.
Selon Richard Karemire, porte-parole de l’armée ougandaise, ces derniers ont fui les combats qui ont eu lieu cette semaine en République démocratique du Congo entre les forces loyalistes et le M 23.
Karemire a cependant nié les accusations selon lesquelles les rebelles responsables des attaques enregistrées cette semaine en RDC provenaient de l’Ouganda : ‘‘nous n’exportons pas des combattants en RDC,” a-t-il déclaré.
Des combats ont été enregistrés lundi dans la province du Nord-Kivu, près de Bunagana, ville frontalière avec l’Ouganda. Les combats qui ont duré trois jours ont opposé les FARDC (Forces armées de la RDC) aux rebelles du M23 et causé la mort d’au moins 16 personnes.
Le mois dernier, l’Ouganda a déclaré avoir intercepté des dizaines de membres de groupes rebelles en route vers la RDC à partir d’un camp où ils se sont installés après leur défaite de 2013.
Cette résurgence de la violence dans l’est de la RDC est perçue comme un moyen de déstabiliser le pays secoué par des tensions suite au refus du président Joseph Kabila de quitter le pouvoir. Une instabilité plus poussée pourrait déclencher un conflit plus large dans une région multi-ethnique qui a connu des décennies de guerre.
Le gouvernement de Kabila a déclaré aux Nations Unies que la réémergence de la rébellion M23 mettrait en danger l’ accord avec l’opposition visant à conduire à une élection présidentielle cette année.