Une variété de patates douces à chair orange a récemment été introduite dans les communautés du nord du Ghana et elle améliore déjà les moyens de subsistance et l‘économie générale de la région. Selon les chercheurs, le tubercule est lucrative, nutritive et plus résistante aux problèmes météorologiques extrêmes comme la sécheresse et les inondations.
Ghana : la patate douce améliore l'économie générale dans le nord
Sogakope est une ville de la région de la Volta dans le nord du Ghana. C’est ici que Julius Dorsese cultive depuis quatre ans deux hectares de plantation de tubercules de patates et de manioc. L’agriculteur fait partie d’un programme de la région visant à promouvoir la consommation de la patate douce à chair orange. Au fil des ans, il a vu ses revenus augmenter et atteindre les 4.500 dollars par mois.
Il faut quatre-vingt-dix jours exactement pour que la récolte arrive à maturité et quand il est temps de récolter, nous allons vendre la vigne et la racine, c’est une grande différence, explique t-il.
Longtemps après leur maturité, les patates douces ont la capacité d‘être conservées dans le sol, rendant ainsi la récolte plus facile. Le DR. Ernest baafi est scientifique au Conseil pour la recherche scientifique et industrielle.
Beaucoup de gens ne sont pas conscients du potentiel de la culture et nous devons faire plus de sensibilisation parce que c’est un aliment de mon enfance, mais nous ne connaissions pas le potentiel de la culture, comme une culture saine en raison de la teneur en vitamine A jusqu‘à récemment.
Agriculteurs et entreprises investissent dans la culture depuis l’introduction du programme par le gouvernement et ses partenaires. Les chercheurs au Ghana se sont fixés comme objectif : atteindre environ 500 000 foyers de patates douces d’ici 2020. Le docteur Ted Carey est le responsable national du Centre international de la pomme de terre au Ghana.
Ce que nous voulons faire, c’est la rendre rentable pour que le marché le demande, afin que les gens s’intéressent, que les agriculteurs s’intéressent à sa culture et alors il sera également présent pour que les gens mangent dans leurs maisons et contribuent à combattre la malnutrition. Argumente le DR Ted Carey.
Avec le changement des conditions météorologiques, les agriculteurs sont encouragés à adopter des cultures de substitution comme les patates douces qui sont non seulement résistantes, productives et nutritives, mais offrent également de meilleurs rendements.