La mission militaire déployée en Gambie par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) va entamer une “réduction progressive” de ses effectifs, au lendemain du retour à Banjul du nouveau président Adama Barrow.
La CEDEAO va réduire progressivement ses troupes en Gambie
La Mission de la Cédéao en Gambie (Micega) “a décidé de procéder à une réduction progressive du volume des forces déployées sur le théâtre des opérations”, a annoncé son commandant, le général sénégalais François Ndiaye, dans un communiqué reçu par l’AFP vendredi.
Selon lui, cette décision intervient “après le retour en Gambie” du président Barrow et à la suite d’“une appréciation positive de la situation sécuritaire” dans le pays.
Elu le 1er décembre et accueilli au Sénégal depuis le 15 janvier à la demande de la Cédéao qui craignait pour sa sécurité, M. Barrow a regagné la Gambie jeudi après-midi, cinq jours après le départ en exil de son prédécesseur Yahya Jammeh qui a contesté sa victoire pendant six semaines.
“Cette réduction du volume des forces concerne essentiellement la composante terrestre. Néanmoins, celles aérienne et navale sont également affectées à des degrés moindres”, a ajouté le général Ndiaye.
Sollicité sur les effectifs de la Micega, le commandement n’a pas souhaité communiquer de chiffre dans l’immédiat.
Le week-end dernier, le président de la Commission de la Cédéao, Marcel Alain de Souza, avait indiqué que quelque 4.000 hommes avaient déjà été engagés dans l’opération de la Micega, sur un effectif maximum de 7.000 hommes de cinq des 15 pays de l’organisation régionale.
Cette opération a été lancée par la Cédéao le 19 janvier, peu après la prestation de serment d’Adama Barrow dans l’ambassade gambienne à Dakar, puis elle avait été suspendue pour donner une chance aux derniers efforts diplomatiques pour pousser Yahya Jammeh à céder la place.
M. Jammeh a finalement quitté le pays le soir du 21 janvier. La Micega a repris son déploiement le lendemain, officiellement pour sécuriser le pays et préparer l’arrivée d’Adama Barrow.
Jeudi à son retour à Banjul, M. Barrow a reçu un accueil triomphal d’une foule en liesse, avec des groupes de danseurs et de joueurs de tambours.
Aucune indication n‘était disponible jusqu‘à vendredi en fin de matinée sur son programme.