L’annonce de la mort du dirigeant révolutionnaire cubain, Fidel Castro, a suscité des réactions mitigées surtout chez les Cubains de la diaspora. Mais dans certaines régions du monde et en Afrique en particulier, sa mort est considérée comme une grande perte.
Les liens de Fidel Castro avec le continent africain
Lorsque Castro avait lancé sa révolution pour libérer son pays du dictateur de droite Fulgencio Batista, il ne savait sans doute pas que son combat pour la liberté s‘étendrait à des milliers de kilomètres de son pays.
Entre les années 1960 et 1980, lorsque le Black Power et les mouvements panafricains se sont unis, Fidel Castro a rejoint deux grandes batailles sur le continent africain, en Angola et en Ethiopie.
Convaincu que le mouvement de la révolution mondiale se produisait en Afrique, Castro envoya quelques troupes en Angola à la demande du président Agostinho Neto en 1975, pour aider à la prise de Luanda lors d’une guerre sanglante contre les colonisateurs portugais.
Le soutien de Castro pour la libération de l’Afrique l’a amené à rencontrer certains dirigeants du continent, dont Patrice Lumumba du Congo, Kwame Nkrumah du Ghana, Sam Nujoma de la Namibie, et Nelson Mandela, de l’Afrique du Sud.
Les soldats cubains sont connus pour avoir combattu aux côtés des Namibiens et des Sud-Africains pour empêcher le régime d’apartheid de s‘étendre dans le reste de l’Afrique australe. Des troupes cubaines ont également été déployées au Mozambique après l’accession de ce pays à l’indépendance en 1975.
Depuis les années 1960, les troupes cubaines ont servi en Algérie, en Guinée, en Guinée-Bissau, en Guinée équatoriale, en Sierra Leone et en Libye.