Les pressions de l’opposition tchadienne contre le régime du président Idriss Déby Itno ne faiblissent pas. A l’appel de l’opposition et des associations de la société civile, les Tchadiens sont appelés à rester chez eux ce mardi entre 6h du matin et 16h.
Tchad : une journée "ville morte" contre le régime Déby
Une journée “ville morte” sur tout l’ensemble du territoire tchadien censée contester l’austérité et “la mauvaise gestion” dans le pays, comme l’a fait savoir le leader de l’opposition, Saleh Kebzabo – à l’origine de l’appel à la “ville morte” avec le Front de l’opposition nouvelle pour l’alternance et le changement (Fonac), coalition des partis de l’opposition.
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L’opération vient ainsi s’ajouter à plusieurs actions déjà entreprises par l’opposition et les fonctionnaires du pays depuis la réélection très contestée d’Idriss Déby Itno à un cinquième mandat. L’investiture du président tchadien en août avait en effet été suivie par une série de seize mesures d’austérité destinées, selon le gouvernement, à résoudre la crise économique.
Des mesures très mal accueillies par les fonctionnaires qui ont depuis engagé un bras de fer avec l’admistration Déby en boycottant certains secteurs pour dénoncer les coupes drastiques des indemnités destinées aux agents publics. Ainsi, les écoles publiques restent fermées depuis l’ouverture de l’année académique et les magistrats maintiennent leur mot d’ordre de grève. Les étudiants, eux, exigent le retour des bourses d‘étude suspendues.
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De l’autre côté, le gouvernement doit également faire face à une motion de censure déposée par l’opposition. Le vote à bulletin secret qui devait lancer la procédure a été annulé en raison d’une forte absence des députés.
Présent à la COP22 à Marrakech, Idriss Déby avait regagné prématurément le Tchad. Pour certains observateurs, le chef de l‘État tchadien est rentré pour faire face à la situation sociale sur le fil dans son pays.