L’anthropologue algérien des religions, Malek Chebel, décédé samedi à Paris, a été inhumé mercredi dans sa ville natale de Skikda, dans le nord-est de l’Algérie.
L'anthropologue Malek Chebel inhumé dans sa ville natale, en Algérie
Plusieurs dizaines de personnes ont accompagné le défenseur de “l’islam des lumières”, dans le cimetière situé à la périphérie de Skikda, à 600 km à l’est d’Alger, où il était né en 1953.
Dans la matinée, le cercueil du défunt avait été exposé à la Maison de la Culture de la ville.
“ C’était une personne très modeste, il avait même gardé son accent de Skikda, grâce à lui j’ai découvert plusieurs aspects de la philosophie. “
‘’ Tous les Algériens, vous pouvez être fiers de lui. Il a porté vos couleurs, toute sa vie il s’est battu pour l’Algérie, et c’est un des dignes représentants de l’Algérie. “ A déclaré Mikaïl Chebel, fils unique du défunt.
Parmi les personnalités présentes aux obsèques, figurait le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi, qui a salué en Malek Chebel une je cite “figure qui, par ses pensées et ses oeuvres, a brillé pendant près de trois décennies”.
“ Malek Chebel est arrivé au bon moment, il était arrivé à un moment où nous avions besoin de quelqu’un comme lui pour défendre l’islam et pour défendre l’identité musulmane et défendre cette nation associée à l’extrémisme, au terrorisme, à la violence et à la peur. “ S’est exprimé le ministre.
L’anthropologue avait acquis sa notoriété en France où il s‘était installé en 1980 après avoir obtenu une licence en psychologie clinique à Constantine, dans l’est algérien.
Tout au long de sa vie, il a travaillé à développer une image libérale de l’islam, étudiant des thèmes comme la sexualité arabe. Il voulait contribuer par ses études à voir l’Orient et l’Occident s‘éloigner des “lieux de confrontation” où les extrémistes veulent les conduire.