Les réactions s’enchaînent suite à la détention préventive des coprésidents du parti prokurde à Ankara.
Turquie : la communauté internationale s'indigne après la détention des députés prokurdes
Les États-Unis se disent profondément touchés de même que la chef de la diplomatie de l’Union européenne, Frederica Morgheni, et le conseil des droits de l’homme de l’ONU. Son porte-parole, Ravina Shamdasani, a déclaré que sa commission était préoccupée par ces détentions.
Selon elle, les autorités ont décrété un état d’urgence pour enfreindre les règles du pacte international relatif aux droits des civils et des politiques. “Ces mesures prises par les autorités d’Ankara vont au-delà de ce qui est admissible”, a-t-elle ajoutée.
Les députés Selahattin Demirtas et Figen Yüksekdag, qui dirigent la troisième formation politique en Turquie, ont été arrêtés dans le cadre d’une enquête antiterroriste liée au Parti des travailleurs du Kurdistan, a annoncé l’agence progouvernementale Andalou. Avec eux, une douzaine d’autres députés du HDP.
Ces arrestations surviennent dans un contexte de purge à la faveur de l‘état d’urgence instauré dans le pays après la tentative manquée de coup d‘État contre le président Recep Tayyip Erdogan.
Le président turc soupçonne un lien entre le parti prokurde HDP et le PKK, et a fait savoir qu’il ne considérait plus cette formation comme un interlocuteur légitime.
En mai dernier, le Parlement a voté la levée de l’immunité des députés menacés de poursuites judiciaires, une mesure contestée par les élus du HDP.