Le magnat de la volaille béninoise, Sébatsien Ajavon a passé son cinquième jour à la Brigade territoriale de Cotonou.
Bénin : l'homme d'affaire Sébastien Ajavon est toujours en garde à vue
L’affaire présumée de trafic de drogue dans laquelle serait impliquée Sébastien Ajavon crispe l’atmosphère politique au Bénin. Des badauds ont incinéré des pneus dans un quartier de la capitale réclamant sa libération et celle de ses collaborateurs. Dans les faits, Sébastien Ajavon et ses collaborateurs devraient être présentés au procureur du tribunal de première instance première classe de Cotonou ce lundi mais contre toute attente, ces derniers ont vu leur garde à vue prolongée.
Selon le procureur de la République, Badirou Lawani qui s’est exprimé ce même jour, l’ enquête ouverte pour les besoins de cette affaire se poursuit. Mais, les avocats de la société Comon SA dirigée par l’ancien candidat à la présidentielle dénoncent une détention arbitraire. Lors de sa conférence faisant le point sur la situation, le procureur, Badirou Lawani a révélé que contrairement aux supputations, il n’y avait que deux conteneurs et la cocaïne a été retrouvée dans l’un des deux conteneurs débarqués par le navire MSC SOPHIE venant du Brésil. Il a précisé par ailleurs que, 24 heures avant l’arrivée des deux conteneurs, la Société COMON SA a déposé une déclaration sommaire afin de procéder par le biais d’une procédure spéciale à l’enlèvement immédiat desdits conteneurs.
Des informations contrebalancées par les avocats de COMON SA qui affirment en substance qu’il s’agit plutôt de 16 conteneurs dont les deux évoqués, qui ont été débarqués au port de Cotonou le 26 octobre 2016 par le navire MSC SOPHIE. Et ses déclarations sommaires aux fins de transfert sous douane portent sur l’ensemble des conteneurs débarqués ce 26 octobre. Ils ajoutent que le conteneur incriminé a été retiré de la garde du manutentionnaire et les scellés d’origine ont été violés et remplacés à l’insu de la société. Des accusations auxquelles le procureur en charge de l’affaire n’a pas répondu.
La thèse d’un complot contre Sébastien Ajavon est celle retenue par ses avocats. Mais, le directeur de la communication de la présidence, Wilfried Léandre Houngbédji a invité ses derniers à dépasser ses préjugés et laisser la justice béninoise livrer les tenants et les aboutissants de cette affaire.