La relation entre l’Union européenne et la République démocratique du Congo est de plus en plus froide. Une nouvelle injonction communiquée lundi par les 28 pays membres de l’organisation quant aux « sanctions individuelles » qu’elle promet d’administrer à « ceux qui s’opposeraient » au processus électoral de 2017, fera sans doute réagir les autorités congolaises, qui adorent ‘‘le principe de réciprocité’‘.
RDC : l'UE menace de ''sanctions individuelles'' ceux qui s'opposeraient au processus électoral
À l’occasion d’une réunion à Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères des 28 vont demander à Federica Mogherini, chef de la diplomatie de l’UE, ‘‘de commencer à identifier les différentes personnalités qui seraient opposées à la tenue d‘élections’‘ en RDC afin d‘évaluer de possibles sanctions.
Mais pour ce faire, l’organisation européenne a besoin de faits accablants. « Nous avons besoin d‘éléments de preuves suffisamment solides pour les sanctionner », a dit un diplomate européen à l’AFP. Il a par ailleurs évoqué ‘‘des gens autour de (Joseph) Kabila’‘, qui seraient les premières cibles.
Selon un autre diplomate qui a requis l’anonymat, l’EU « entend condamner les violences meurtrières survenues en RDC, en particulier à Kinshasa, les 19 et 20 septembre ».
Début octobre la Belgique avait décidé de limiter à 6 mois maximum (contre un an auparavant) la durée des visas accordés aux détenteurs de passeports diplomatiques de la RDC.