Le djihadiste accusé de la destruction de mausolées dans la ville sainte malienne de Tombouctou avait plaidé coupable lors de l’audience devant la Cour pénale internationale.
Le djihadiste malien Ahmad Al Faqi Al Mahdi condamné à 9 ans de prison
Fin de suspense dans l’affaire du djihadiste malien Ahmad Faqi Al Mahdi. Il a été condamné à neuf ans de prison par les juges de la Cour pénale internationale qui l’ont condamné à l’unanimité ce mardi coupable de crime de guerre consistant à attaquer des bâtiments à caractère religieux et historique. Il a bénéficié de cinq circonstances atténuantes dont la reconnaissance de culpabilité.
Une sentence qui entre en conformité avec celle requise par le procureur lors de la dernière audience. Tout au long du procès, en effet, l’accusé a exprimé son répenti. Une attitude qui a poussé le procureur a demandé une peine allant de neuf à onze ans de prison. Ahmad Faqi Al Mahdi avait alors annoncé qu’il ne ferait pas appel si la peine prononcée par le juge entrait dans cet intervalle.
Les juges de la #CPI condamne M. AlMahdi à 9 ans d’emprisonnement pic.twitter.com/NUO67gTOIR— Int'l Criminal Court (@IntlCrimCourt) September 27, 2016
Ahmad Faqi Al Mahdi comparaissait devant la justice internationale pour avoir planifié la destruction des mausolées dans la ville de Tombouctou en juin et juillet 2012. Selon l’accusation, il a fourni de la logistique et de la nourriture aux djihadiste. Des accusations qu’il avait reconnues et pour lesquelles il a sollicité le pardon des Malien, en particulier ceux résidant dans la ville des 333 saints.
Son procès ouvert le 22 août devant la CPI avait attiré l’attention de la communauté internationale car il est le premier d’un djihadiste devant la justice internationale. Fervent partisan de l’idéologie d’Ansar Dine, Ahmad Faqi Al Mahdi, par ailleurs fils de marabout et ancien fonctionnaire de l‘Éducation nationale, dirigeait, jusqu‘à son transfert à la CPI, la Hisbath, la brigade islamique des mœurs à l’origine de la destruction de ces monuments classés au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.