[Update] RDC : la ''guerre'' des chiffres entre opposition et gouvernement, 17 à 50 morts

La situation en République démocratique du Congo n’a pas baissé en intensité. Après le bilan avancé par le gouvernement (17 morts), dont 3 policiers, l’opposition rejette catégoriquement ces chiffres. Pour le ‘‘Rassemblement’‘ de l’opposition, les morts dans ses rangs s‘élèvent à plus de 50

[Mise à jour] Violences à Kinshasa : 3 policiers et 14 civils tués (ministre de l'Intérieur) https://t.co/sewjWQ85VV— Africanews Français (@africanewsfr) 19 septembre 2016

Des chiffres difficilement vérifiables d’autant qu’aucune source indépendante n’a eu accès aux victimes. Ce mardi aux environs de 4h du matin, plusieurs sièges de partis politiques de l’opposition ont été incendiés, y compris les sièges du MLP (Mouvement lumumbiste progressiste) et du FONUS (Forces novatrices pour l’union et la solidarité), deux personnes ont été carbonisées, selon l’AFP.

#RDC #Kinshasa : Ce matin vers 4 heure plusieurs Sièges de l'Opposition ont été incendiés, y compris Sièges de l'UDPS et FONUS . #DRC pic.twitter.com/xLLmm8ePuq— The Voice Of Congo (@VoiceOfCongo) 20 septembre 2016

L’opposition a réitéré sa volonté d’amplifier la manifestation mardi ‘‘jusqu’au départ définitif de Joseph Kabila de la tête de la RD Congo’‘. Tout ceci dans un contexte où le gouvernement a retiré l’autorisation de manifester à l’opposition lundi.

Le ‘‘Rassemblement’‘ (coalition de l’opposition) soutient que ses ‘‘manifestants pacifiques’‘ ont été les victimes des ‘‘balles de la police et de la garde républicaine’‘.

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Ces heurts à l’origine sont dûs à la lenteur et à aucun signe de la part de M. Kabila montrant sa volonté d’organiser l‘élection présidentielle à laquelle il ne devrait pas prendre part selon la constitution.

Pour l’opposition, pas question de laisser la possibilité au président actuel de gouverner au-delà de la base constitutionnelle. Elle voudrait alors rappeler au chef de l‘état congolais son ‘‘préavis’‘ et exiger la convocation de la présidentielle dans les temps.

Selon la Constitution, mardi est la date limite pour convier les électeurs aux urnes pour ce scrutin censé avoir lieu cette année.

Le département d’Etat américain a exprimé une inquiétude et des recommandations lundi. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon exhorte toutes les parties “à s’abstenir de tout autre acte de violence susceptible d’aggraver la situation”.
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