Le Premier ministre italien Matteo Renzi est remonté contre les dirigeants européens, suite au sommet de l’Union européenne tenu vendredi 16 septembre à Bratislava en Slovaquie. Pour lui, il s’est surtout agi “d’une belle croisière sur le Danube.”
Crise migratoire: la colère de Matteo Renzi contre l'Europe
Dans un entretien au quotidien Corriere della Sera de dimanche 18 septembre, Renzi s’est montré particulièrement mécontent de la déclaration de clôture du sommet, vendredi. Il en veut surtout aux dirigeants français et allemands.
Le chef du gouvernement italien a notamment critiqué ce qu’il considère comme “ le manque d’engagements des Européens en faveur d’investissements massifs en Afrique afin de combattre efficacement l’immigration.”
Renzi pense que l’Italie est abandonnée par l’Europe dans la bataille contre la crise migratoire. À ses yeux, ses solutions ne trouvent pas un écho favorable auprès des autres États de l’Union européenne.
Pour M. Renzi, l’Italie est livrée à elle-même dans la crise migratoire et les solutions qu’elle avance ne sont pas suffisamment prises en compte.
« Est-ce qu’on va comprendre que s’il est juste de sauver tout le monde en mer, il n’est pas possible d’accueillir tout le monde seulement dans les Pouilles ou en Sicile ? », (des villes du sud de l’Italie, ndlr) , a martélé le chef du gouvernement italien.
Par conséquent, a-t-il relevé, il y a une alternative : « on accepte la thèse italienne et on va en Afrique, on conclut des accords de coopération internationale (…) et on bloque les départs en créant des occasions de développement ou alors on dit clairement qu’on est en train de perdre son temps », a-t-il poursuivi, relevant qu‘à Bratislava « ils ont apporté un document [de travail] dans lequel on ne parlait même pas de l’Afrique.