Le paradoxe de l'eau du lac Kaste, au Lesotho

Dans les environs du lac Katse, au Lesotho, les résidents ressentent les effets de la sécheresse qui frappe la plupart des régions d’Afrique australe.

Le petit royaume enclavé en Afrique du Sud a sur son sol le deuxième plus grand barrage du continent africain, construit sur le lac Katse.

Mais, ironiquement, les populations qui vivent autour de cette énorme masse d’eau n’en bénéficient pas, puisqu’elle est utilisée pour produire de l‘énergie électrique, qui est exportée vers l’Afrique du Sud. Comme bon nombre de pays de la région, le Lesotho est confronté à sa pire sécheresse depuis 35 ans.

Les agriculteurs, comme Mohlakoana Molise, sont incapables de produire suffisamment de nourriture pour nourrir leurs familles. “C’est très embêtant, vu tout ce que l’eau pourrait nous apporter. Nous pourrions irriguer nos cultures avec elle, étant donné la sécheresse, mais ce n’est pas le cas”, dit-il.

Le difficile accès à l’eau potable rend la vie dans le village de Sephareng pénible, surtout pour les femmes enceintes.

Les villageois doivent parcourir de longues distances pour obtenir de l’eau, ainsi que des rations alimentaires distribuées par le programme alimentaire mondial (PAM).

Manthabiseng Motsomotso, habitante du village : “nous dépendons de ces dons pour notre survie, parce que nous n’avons rien. En raison de la sécheresse, nous n’avons rien et nous n’avons pas de champs.”

Selon l’agence des affaires humanitaires de l’ONU, environ la moitié de la population rurale au Lesotho subit une sécheresse causée par le phénomène climatique El Niño. Toujours selon le PAM, il y a un risque réel d’insécurité alimentaire et 477.000 personnes ont besoin d’assistance pour les 9 à 12 mois à venir.
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