Six personnes tuées dans la fusillade de deux bus au Kenya

Six personnes ont trouvé la mort dans la fusillade de deux bus, ce vendredi, dans le nord-est du Kenya. “La police a trouvé sur les lieux six personnes tuées par balle”, a déclaré le chef de la police kényane Joseph Boinnet.

A en croire les médias locaux, le premier bus a été pulvérisé par les balles des terroristes entre les villes d’Elwak et de Wargadud, mais le chauffeur a pu démarrer rapidement. Selon le Daily Nation Kenya, le second bus, “au point mort après avoir été touché par les balles”, a recensé le plus de victimes. Parmi elles, un policier kényan tué et un autre blessé, alors qu’ils escortaient le bus.

Le responsable de la police kényane a déclaré que “la traque” contre les auteurs de ce crime est “en cours”.

Jeudi, le département d‘État américain avait déconseillé à ses ressortissants les voyages “vers les zones frontalières du Kenya (avec la Somalie, ndlr) en raison de la menace de ce groupe terroriste lié à Al-Qaïda (Al-Shabaab, Ndlr)”. Des remarques jugées “injustes” par un responsable du ministère kényan de l’Intérieur, Karanja Kibicho qui a fait remarquer que “la sécurité du pays a été restaurée”.

Le groupe islamiste Al-Shabaab est en effet très actif dans la région nord-est du Kenya. Le 20 juin, cinq policiers kényans sont morts dans l’explosion de leur véhicule qui escortait un bus. L’attaque avait été attribuée à militants shebab. En novembre 2014, des assaillants avaient intercepté un bus, séparé les passagers en fonction de leur religion, et exécuté 28 non-musulmans.

Ce jeudi, en Somalie, 18 passagers d’un bus ont été tués dans l’explosion de leur véhicule. L’accident a été causé, selon un officier de police, par une “bombe commandée à distance qui a explosé sur la route”. Les militants shebab ont, là aussi, été tenus pour responsables.

Depuis son adhésion à la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom), le Kenya est devenu une cible privilégiée pour Al-Shabaab qui multiplie les assauts contre le pays. Les plus importants en termes de victimes restent ceux contre le Westgate à Nairobi (67 morts) en septembre 2013 et l’université de Garissa (148 morts), en avril 2015.
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