30 civils et un soldat ont perdu la vie lundi à Onitsha, dans l‘État d’Amanbra située dans le sud-est du Nigeria en marge d’une manifestation.
Nigeria : affrontements sanglants entre des militants pro-biafra et des forces de sécurité
La police a fait savoir ce mardi que quatre activistes pro-biafra ont été interpellés après les affrontements du début de semaine. Le porte-parole du chef de la police Ezekiel Onyeka a indiqué à l’agence nigériane d’informations que les suspects seront déferrés mercredi.
L’incident a éclaté au cours de la cérémonie organisée par les militants pro-biafra pour célébrer les 50 ans de la déclaration d’indépendance de l‘éphémère république sécessionniste, selon le site web de Punch. Il aurait été causé par des membres de deux organisations de défense des intérêts communautaires. L’IPOB et le MASSOB.
Les membres de l’association des Personnes indigènes du Biafra (IPOB) s’en seraient pris aux forces de sécurité à Onistsa tandis que ceux du Mouvement pour l’actualisation de l‘État souverain du Biafra (MASSOB) affrontaient la police à Asaba, dans l‘État du Delta. Le commissaire de police Charles Muka cité par la publication indique que deux officiers de police et cinq civils ont perdu la vie dans cette ville pendant la journée de lundi.
D’autres militants ont pris les rues d’assaut dans des grandes villes de la région telles que Port Harcourt, Enugu, Owerri et Calabar.
Cette irruption de violences dans le sud-est du Nigeria correspond non seulement au cinquantenaire de la sécession du Biafra, mais aussi au premier anniversaire de l’accession du président Muhammadu Buhari au pouvoir par voie d‘élections. La sécession du Biafra a été déclarée par Chukwuemeka Odumegwu Ojukwu le 30 mai 1966.