La Guinée et le Libéria assurent être disposés à faire toute la lumière sur une affaire de corruption à grande échelle impliquant la compagnie minière Sable Mining Africa.
Mines : des proches d'Alpha Condé et de Johnson Sirleaf soupçonnés de corruption
Le société britannique fondée par l’ancien champion de cricket Philippe-Henri Edmonds est soupçonnée, dans un récent rapport de l’ONG Global Witness, avoir payé de pots-de-vin à diverses personnalités proches du pouvoir dans les deux pays afin de sécuriser des permis ou d’en obtenir de nouveaux. Une accusation qui semble être prise au sérieux par les responsables politiques des deux pays, jusqu’au sommet de l‘État.
Dès lundi, le ministre de la Justice guinéen Cheikh Sako a indiqué qu‘« une information judiciaire avait été ouverte » à la suite de la saisine du procureur général et d’un juge d’instruction par son collègue des Mines Abdoulaye Magassouba. Global Witness évoque « des millions de dollars » déboursés par Sable Mining pour le financement de la campagne d’Alpha Condé lors de sa première élection en 2010. De l’argent versé à Alpha Mohamed Condé, le fils du président et à Aboubacar Sampil présenté comme un proche. Mais l’ONG souligne qu’elle n’a identifié « aucune malversation de la part » du président Condé.
Les chiffres des dessous de table sont plus précis au Libéria. 960 000 dollars auraient été versés à plusieurs responsables politiques ou à leurs proches. Parmi ceux-ci, l’actuel président du parti au pouvoir, un ex-ministre des Finances et le responsable des Renseignements libériens qui est aussi le beau-fils d’Ellen Johnson Sirleaf.
Dans ce cas aussi, la présidente assure avoir mis sur pied une commission d’enquête qui devrait cohabiter avec une commission spéciale indépendante composée de membres « qui ne sont ni au gouvernement ni au Parlement ».