Nigeria : l'industrie cacaoyère dans l'attente d'une dynamisation

Un an après l‘élection du président Muhammadu Buhari, les producteurs et agriculteurs nigérians attendent toujours les politiques promises pour stimuler le secteur du cacao.

La croissance de l’industrie cacaoyère nigériane, la quatrième du monde, est pourtant considérée comme vitale pour compenser la chute des recettes pétrolières qui a plongé le pays dans la crise.

Malgré la volonté politique d’Abuja d‘élargir le secteur agricole, les coûts élevés de transport et les difficultés d’approvisionnement en énergie ont, entre autres, entraîné une hausse des coûts de production, provoquant la fermeture de plusieurs usines ces derniers mois.

Akin Olusuyi, directeur général d’une entreprise de production à Ole-Oluji, dans l’Etat d’Ondo (dans le sud-ouest), le plus grand état producteur de cacao du pays.: “nous avons déjà commencé à fermer. A l’heure où je vous parle, il y a environ huit usines de transformation au Nigeria. Je pense que trois ou quatre d’entre elles fonctionnent à peine. Nous essayons de survivre et non de vivre.”

“Nous attendons une intervention rapide de la part du gouvernement, même si c’est par des déclarations politiques. Mais on n’a encore rien vu. On accueille ces déclarations, mais comme nous l’avons vu au cours des années, le gouvernement fait des promesses, mais qui n’aboutissent guère. “ s’indigne quant à lui Robo Adhuse, consultant travaillant avec les agriculteurs et les Organisations non-gouvernementales.

Pour sa part, le gouvernement nigérian prévoit l’augmentation de la production d’1 million de tonnes en 2018 en vue de rattraper les 1,8 million de tonnes du premier producteur mondial, la Côte d’Ivoire. Le ministère de l’Agriculture de ce pays prévoit également de planter 2 millions de cacaoyers dans les trois années à venir, même si aucun détail n’a été pour l’instant été communiqué sur les modalités pratiques de cette opération.

Le développement de la culture du cacao est une priorité pour le gouvernement nigérian, car c’est l’un des rares secteurs agricoles non-négligeables de la plus grande économie du continent à avoir survécu à la découverte du pétrole dans les années 1950.
Voir sur Africanews
>