Des opposants angolais se sont fait arrêter à Luanda, la capitale, par la police. Ils manifestaient pour réclamer la libération de 17 des leurs, emprisonnés après avoir été accusés d’organiser une rébellion contre le régime dos Santos.
Angola : une manifestation de l'opposition paralysée par la police
Selon des témoins, les manifestants s‘étaient rassemblés samedi dernier au Jardin de l’Indépendance, point de départ d’une marche qui avait pour but de protester contre l’incarcération de 17 activistes anti-dos Santos, condamnés le mois dernier.
L’intervention de la police a été fort brutale, si l’on s’en tient aux dires de l’un des témoins. Il a déclaré que les forces de l’ordre ont frappé à coups de pied trois des opposants réunis ce jour-là, blessant l’un d’eux avant de les mettre dans un véhicule de police.
Adolfo Campos est l’un des activistes de la manifestation avortée de samedi dernier. Il soutient ceci : “il (les policiers) nous ont assaillis sans aucune raison et nous ont placés en détention préventive.”
L’agence de presse Reuters qui tentait de connaître la version de la police, n’a pas réussi à la joindre.
José Eduardo dos Santos, le président angolais, est au pouvoir depuis 1979. Il est pointé du doigt par les critiques pour sa gestion opaque des richesses pétrolières de son pays. L’Angola est par ailleurs désigné comme étant l’un des pays les plus corrompus au monde.
Il y a un peu plus de trois semaines, dos Santos promettait de quitter le pouvoir en 2018.