Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’Organisation des Nations unies depuis presque dix ans, quittera son poste fin 2016 après deux mandats de cinq ans. L’idée d’une femme au secrétariat général de l’organisation internationale fait son chemin.
« Le moment est venu d'avoir une femme Secrétaire général de l'ONU », selon Kofi Annan
Kofi Annan, ancien Secrétaire général de l’ONU, pense qu’il est grand temps qu’une femme prenne la tête de l’organisation occupée par les hommes depuis 1945. Le diplomate ghanéen s’est prononcé ainsi dans une interview exclusive accordée à Katerina Vitozzi de France 24, en marge d’une conférence sur la conservation de l’environnement au Ghana, sous le thème, “la forêt pour l’avenir.”
Il a réitéré que la possibilité de voir l’institution dirigée par une femme après le Sud-Coréen Ban Ki-Moon est défendu par The Elders. C’est un groupe indépendant de leaders mondiaux – fondé par l’icône de la lutte anti-apartheid et l’ancien président sud africain Nelson Mandela – qui travaille à la promotion de la paix et des droits de l’homme dans le monde. M. Kofi Annan est l’actuel président de ce groupe.
“Pemettez-moi de vous dire que je fais partie de ‘The Elders’. Nous avons une position qu’après 70 ans, le moment est venu d’avoir une femme secrétaire général de l’ONU. Lorsqu’elle arrive, j’espère que les États membres l’appuieront et travailleront avec elle,” a-t-il déclaré.
Link to my interview with the indefatigable KofiAnnan; says ‘time has come’ for a woman to lead UN https://t.co/IfQuZVyNYo
— Katerina Vittozzi (kvittozzi) March 21, 2016
La tradition – qui n’est pas une obligation – voudrait qu’en 2016 le poste revienne à l’Europe de l’Est après l’Asie et l’Afrique – qui en a déjà eu deux que sont le Ghanéen Kofi Annan et l‘Égyptien Boutros Boutros Ghali. Pour Moscou, ce critère géographique devrait primer sur la promotion de la femme.
« Ce serait magnifique d’avoir une femme mais il ne faut pas limiter nos options », a fait valoir l’ambassadeur russe Vitali Tchourkine l’année dernière dans le quotidien français Le Figaro. Il ajoute que l’Europe de l’Est « est persuadée que c’est son tour » de diriger la bureaucratie onusienne.