La Chine compte s'installer militairement à Djibouti

L’Empire du milieu compte désormais s’installer militairement sur le continent et a choisi Djibouti comme point d’encrage.

La construction d’un chemin de fer d’un coût de 4 milliards de dollars reliera la capitale éthiopienne Addis-Abeba au nouveau port chinois construit à Djibouti, où une base militaire chinoise est en projet, selon des médias chinois. Cette initiative donnera naissance à l’ouverture de couloirs commerciaux à travers le contient africain.

Ces couloirs commerciaux, véritables veines économiques en perspective, constitueront un soutien de poids pour la Chine, dans son projet de se connecter au reste du monde. Les travaux ont débuté en février dernier dans ce pays de moins d’un million d’habitants et sont susceptibles de faire de Djibouti, une plate-forme navale de pointe.

Le ministère chinois de la Défense a fait savoir que ce projet répond au besoin de lutter contre la piraterie très active dans la zone, notamment à cause des pirates et terroristes somaliens, entre autres. La Chine compte aussi apporter sa protection aux opérations de maintien de la paix et aux humanitaires.

“Ce qui doit être souligné est cette Chine qui soutient un chemin de développement paisible (...) et ne s’est jamais engagée dans une course à l’armement ou une expansion militaire. Ceci ne changera jamais”, a fait savoir le ministère chinois de la Défense.

Djibouti, pays qui accueille sur son sol des installations militaires françaises et américaines, a spécifié la raison de l’installation de cette future base chinoise en brandissant les thèses du ravitaillement en carburant, de l’assistance logistique, de la lutte contre la piraterie et de la protection des couloirs commerciaux. Les autorités djiboutiennes ont aussi ajouté que l’Occident ne devait pas s’inquiéter de la présence d’ “avant-postes militaires” chinois à Djibouti, dans la mesure où l’Ouest en a déjà dans le monde entier, et ce, depuis des années.

Selon une source diplomatique chinoise qui a requis l’anonymat, l’idée de construire ces installations navales à Djibouti est née l’année dernière, lorsque la marine chinoise a contribué à l‘évacuation de réfugiés Yéménites dans la zone. La frégate chinoise qui a participé à l’opération a approvisionné les réfugiés en vivres et médicaments, mais a dû reprendre le large, les laissant sur place sans la perspective de les rapprovisionner.

Contrairement aux États-Unis, la Chine n’a aucune base de réapprovisionnement permanente à Djibouti, ni dans aucun autre pays africain.
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