Lanciné Koné, directeur de l’information à la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI), le groupe audiovisuel public de la Côte d’Ivoire, vient d‘être suspendu de ses fonctions. Une décision qui intervient suite aux revendications des Ivoiriens qui ont dénoncé la gestion de l’information lors de l’attaque terroriste qui a frappé la ville de Grand-Bassam le dimanche dernier.
Attaque de Grand-Bassam : un responsable de la RTI suspendu
Lanciné Koné, le directeur de l’information de la RTI vient d‘être emporté par la vague de protestations qui a soufflé dans le contexte de l’attaque terroriste dont a été victime la Côte d’Ivoire le dimanche dernier. Il vient d‘être relevé de ses fonctions par le directeur général de la chaîne, Ahmadou Bakayoko.
Ce dernier avait « diligenté une enquête pour comprendre les couacs pendant l’attaque terroriste de Grand-Bassam… Après son enquête, il a décidé de sanctionner le directeur de l’information », déclarait un cadre de la Maison bleue (autre nom donné à la RTI).
Le DG à l’information de la #RTI limogé, chez nous le poisson pourri par la queue… #yakobassam— Bakayoko Mamadou (@bak_mamadou) 17 mars 2016
Côte d’Ivoire : Le Directeur de l’information de la Radio Télévision Ivoirienne (RTI) limogé pic.twitter.com/WdBF0FFbjt— APR NEWS (@APRNEWS1) 17 mars 2016
Ce jour-là, alors que les terroristes, dans leur rage meurtrière ôtaient la vie à 19 personnes et faisaient plusieurs blessés dans la ville historique de Grand-Bassam, les Ivoiriens devaient se tourner vers les chaînes d’informations étrangères pour avoir les premières informations sur l’attaque.
Au même moment, sur la chaîne nationale, un match de football du championnat national de Ligue 1 était diffusé. Très vite, sur les réseaux sociaux, la colère s’est emparée de bon nombre d’internautes qui reprochèrent à la chaîne de télévision nationale de fermer les yeux sur cet événement tragique qui secoue le pays. Cette vague de revendications va jusqu‘à exiger le licenciement du DG de la RTI et de certains de ses hauts responsables.
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Du côté de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne, on évoque un « manque d’information » aux premières heures de l’attentat. « Nous nous sommes contentés de faire passer un bandeau pour annoncer les attaques. Quand nous avions plus d’informations, nous n’avons pas hésité à faire des flashs spéciaux », confiait un journaliste sous le couvert de l’anonymat.
Des arguments qui ne semblent pas convaincre le DG de la RTI, qui a choisi Abou Traoré, le directeur de la station régionale de Bouaké (Centre) pour assurer l’intérim à la tête de la direction de l’information.
Un autre dysfonctionnement qui vient ternir l’image de la RTI – le seul groupe audiovisuel en Côte d’Ivoire – souvent acculée de critiques par les Ivoiriens.