L’Afrique du sud souffre d’un ralentissement de son économie depuis la chute du baril du pétrole brut. Elle risque désormais de faire face à une baisse de sa notation de crédit.
L'Afrique du Sud toujours dans l'impasse financière
L‘économie la plus industrialisée d’Afrique n’est pas prête de voir le bout du tunnel. Après la chute du prix des matières premières et la vague de sécheresse qui sévit en Afrique australe depuis octobre 2015, Johannesbourg devrait bientôt essuyer des sanctions financières.
La deuxième puissance économique africaine – devancée il y a deux ans par le Nigeria – est boudée par les investisseurs. Elle est depuis quelques années abonnée à un taux de croissance timide. Cela devrait persister en 2016 : d’après les prévisions de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), la croissance ne devrait pas dépasser 1% en 2016.
La baisse de la notation de crédit du pays pourrait conduire à une augmentation de ses taux d’intérêts. Ceci, alors que ses frais d’emprunts devraient atteindre 180 millions de Rand (12 milliards de dollars) en 2018-2019, selon le Trésor public.
Le 24 février dernier, l’Afrique du sud avait annoncé des mesures d’austérités budgétaires dont l’objectif était d‘éviter la baisse de sa notation de crédit. Mais ces réformes n’ont pas suffi à rassurer les investisseurs. Le prix du Rand (devise nationale) a baissé de 3% par rapport au dollar.
Les investisseurs ont par ailleurs décrié le gouvernement de Jacob Zuma et sa gestion des finances du pays. Selon les experts, l’instabilité économique que traverse le pays s’est répercutée dans tous les secteurs de l‘économie. Le taux de chômage en Afrique du sud est désormais de 25 %.
Le Trésor public a averti en février qu’une baisse de la notation de crédit de l’Afrique du sud pourrait entraîner une grave récession.