La tension est montée d’un cran au camp d’Idomeni, au nord de la Grèce. Depuis plusieurs jours, ils sont des milliers à attendre l’ouverture de la frontière macédonienne.
Colère des réfugiés à la frontière gréco-macédonienne
Sous un froid glacial, ils étaient des milliers de personnes à manifester ce samedi pour réclamer l’ouverture de la frontière gréco-macédonienne. Ces migrants dont la plupart viennent de la Syrie et d’Irak ne supportent plus d‘être bloqués dans le camp d’Idomeni où ils se trouvent depuis plusieurs jours, certains avec leurs familles. « Nous sommes ici depuis trois jours, sous la pluie et le froid, sans nourriture, et les gens ont dépensé tout leur argent. Nous voulons juste passer en toute sécurité s’il vous plaît », plaide Nedal, une réfugiée syrienne. « Certains sont ici depuis dix jours et il fait très froid. C’est difficile. Ils dorment par terre, sans couverture ni nourriture. Les enfants tombent aussi malades », poursuit-elle.
Face aux difficultés et las d’attendre dans des conditions de plus en plus difficiles, les migrants ont décidé d‘élever la voix. Perceptible depuis vendredi, la tension est montée d’un cran ce samedi. « Aidez-nous ! », « Ouvrez la frontière ! », ce sont là quelques notes de leur cri de détresse. Des chants qui traduisent surtout leur exaspération face à cette situation désespérante alors qu’ils ne demandent qu’une chose : la levée du blocus imposé par des conditions d’accès de plus en plus restrictives. « Nous ne pouvons pas rester ici sans rien faire. La nuit dernière, j’ai dormi dehors, sans eau. Ils nous ont dit qu’il y aurait des tentes aujourd’hui, mais il n’y en a pas pour tous », déclare Ramadan, un autre réfugié syrien originaire de la région d’Alep.
Vivre dans ce camp d’Idomeni devient de plus en plus difficile pour ces migrants. D’une capacité d’accueil de 2500 personnes, il en abrite aujourd’hui environ 6 000. Des réfugiés qui fuient les violences dans leurs pays. Et qui n’ont qu’un objectif : poursuivre leur périple vers d’autres pays de l’Union européenne.