L’Est de la RDC est encore secoué par des affrontements après les incidents de janvier dernier qui ont causé la mort de dix-huit personnes. Les autorités annoncent ce lundi, la mort d’au moins 15 personnes dans de nouvelles échauffourées.
L'Est de la RDC s'embrase de nouveau
Selon les informations rapportées par les autorités congolaises, les évènements se sont déroulés dans le village de Mukeberwa dans la province du Nord-Kivu. Une région qui vit une instabilité politique depuis vingt ans. En dépit de la loi sur l’interdiction des armes qui prévaut dans cette province, les affrontements entre milices locales ne faiblissent pas.
Dimanche, les milices maï maï nande ont attaqué le village de Mukeberwa, dirigé par des rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). A l’heure actuelle, les autorités tablent sur un bilan de 15 morts, mais il pourrait être plus grave puisque la zone n’est pas couverte par les forces armées congolaises.
Les chefs nande de la région de Miriki s’opposent au retour des déplacés hutu congolais. Ils les accusent d‘être de mèche avec les FDLR. Entre le 6 et le 7 janvier dernier, des affrontements entre les FDLR et les miliciens maï maï ont fait environ seize morts chez les nande. Parmi les victimes figurent les deux femmes et la fille du “mwami”, le chef coutumier du village. Suite à cet incident plusieurs personnes ont trouvé la mort dans des échauffourées dans la zone.
Depuis près de vingt ans, des combats incessants pour le contrôle des terres, des richesses minières et du pouvoir terrorisent la population du Nord-Kivu.
Désarmement des milices
Les autorités ont annoncé ce lundi 8 février un déploiement des militaires des FARDC dans plusieurs localités du Nord-Kivu. Cette décision vise à neutraliser toutes les personnes détentrices d’armes blanches et de guerre.
Le commandement du secteur opérationnel Grand Nord et des opérations Sokola 1, veut limiter les tueries, massacres et incursions des groupes armés dans la localité de Miriki et ses environs.
La situation sécuritaire à Miriki est volatile depuis les incidents de dimanche. Le Sud-Lubero territoire du Nord-Kivu est le théâtre de plusieurs attaques de présumés rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).