La production de café a été de 143 millions de tonnes contre une demande estimée à 150 millions de tonnes, selon l’Organisation internationale du Café.
Café : sept millions de tonnes de déficit entre 2014 et 2015
Prendre une tasse de café est-il en passe de devenir un luxe au même titre que prendre un verre de vin ? L’accroissement de la demande fait craindre une explosion des prix notamment sur les marchés d’Europe et d’Asie selon des analystes de la place londonienne. La croissance de la demande correspond également au succès des variétés particulières. Celles-ci ont observé un bond de 12 à 15 % à travers le monde selon les analystes.
Un café recherché de plus en plus cher et qui se fait de plus en plus rare. De fait, plusieurs raisons expliquent cette rareté. La moindre d’entre elles n’est sans doute pas la multiplication des lieux conviviaux de consommation dans les pays comme la Grande-Bretagne ou la Chine. Entre 2014 et 2015, l’Europe et l’Asie ont ouvert plus de 3 500 nouvelles boutiques à café.
Des nouvelles boutiques certes, mais la production de fèves ne suit pas. “ Il y a les changements climatiques, reconnaît Jeffrey Young, le directeur général d’Allegra Strategies, un cabinet d’analyses spécialisé. Mais nous avons aussi des producteurs qui font des choix économiques pour leurs familles. Leurs champs ont donc tendance à devenir plus petits. Le café donne une très petite marge aux paysans. Ils vont peut-être préférer travailler ou envoyer leurs enfants dans les villes où ils pourront mieux s’en sortir dans le secteur du bâtiment ou d’autres domaines florissants de l‘économie.”
Pour les experts, il faudrait revoir le modèle économique de la production de café avec notamment un nouvel apport de capitaux aux producteurs de fèves dans les plantations. Les chiffres de 2014 rendent compte d’un déficit de sept millions de tonnes par an. Et l‘écart risque davantage de se creuser. Selon l’Organisation internationale du Café, la consommation mondiale croit à un rythme régulier de 2,5 % par an.