La Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud a demandé à tous les partis de l’opposition de réagir au plus tard ce vendredi à la proposition de remboursement faite par Jacob Zuma.
"Nkandlagate" : l'offre de Zuma soumise à l'opposition
En effet, le président sud-africain a surpris tout le monde mardi en annonçant dans un communiqué qu’il acceptait de rembourser une partie des 20.000 euros de l’argent du contribuable, dépensés pour des travaux de réfection de sa villa privée de Nkandla, son village natal.
Le même communiqué annonçait que le président sud-africain souhaitait régler cette affaire à l’amiable. Depuis trois ans, il faisait fi de toutes les injonctions de la médiatrice de la république qui exigeait le remboursement de cet argent.
Offre rejetée par l’opposition
Certains partis ont rejeté cette offre. Pour le leader populiste Julius Malema, qui est à l’origine de la campagne « Pay back the money » (Remboursez l’argent), il est hors de question de trouver un compromis. « Nous voulons juste savoir quand est-ce qu’il va rembourser l’argent. »
Mmusi Maimane, leader de l’Alliance démocratique, pense que l’action en justice doit aller jusqu’au bout ; la Cour constitutionnelle doit rendre sa décision. Il a ajouté que le président n’est pas au-dessus des lois, et que cette proposition d’arrangement à l’amiable est une fois de plus une tactique du chef de l’Etat pour éviter d’être responsable devant la justice.
Quant à la médiatrice de la république, elle s’est félicitée de la nouvelle et a indiqué qu’elle étudierait la proposition de Jacob Zuma
Le “Nkandlagate” agite le paysage politique sud-africain depuis trois ans. Il est l’un des plus grands scandales financiers de l‘ère Zuma.