A l’origine de ce qu’on a appelé le “printemps arabe”, la Tunisie peine à retrouver son rayonnement d’antan.
Tunisie : 5 ans après la révolution du Jasmin
C’est en Tunisie qu’est né il y a cinq ans, le vaste mouvement de protestation baptisé “révolution du Jasmin”, point de départ du “printemps arabe”. Une révolution populaire qui a provoqué le départ de certains dirigeants au Proche et au Moyen-Orient.
A l’origine, l’immolation par le feu de Mohamed Bouazizi, un jeune marchand ambulant de fruits excédé par les brimades policières. Le soulèvement qui s’en était suivi avait conduit à la démission de l’ancien président Ben Ali, le 14 janvier 2011.
Cinq ans après, la Tunisie est considérée comme un modèle de transition démocratique en Afrique, malgré la fragilité du pouvoir en place. Les acteurs de cette construction démocratique se sont vu décerner le prix Nobel de la Paix 2015. Mais l‘économie peine à suivre. La croissance de 3 % prévue l’année dernière n’a pas été atteinte.
Principale cause : le ralentissement du tourisme qui représente environ 7 % du PIB et emploie près de 12 % de la population. Selon le ministère du Tourisme, le nombre de visiteurs a baissé de près de 50 % en un an. Et le chômage touche près de 15 % de la population active.
Principal facteur du déclin de ce secteur clé de l‘économie tunisienne : le terrorisme qui a fait plus de 70 morts dans 4 attaques perpétrées par des insurgés islamistes en 2015.