Amnesty International accuse l'Egypte "d'étouffer les libertés"

Photo d'archive du 19 juin 2019 : le président égyptien Abdel Fattah el-Sisi s'exprime lors d'une conférence de presse à Bucarest, en Roumanie   -  
Copyright © africanews
Vadim Ghirda/Copyright 2019 The Associated Press

Amnesty International a accusé mercredi les autorités égyptiennes de "continuer à étouffer les libertés" , à six semaines de l'ouverture en Egypte de la Conférence mondiale de l'ONU sur le climat (COP27).

En septembre 2021, le président Abdel Fattah al-Sissi a lancé une stratégie nationale pour les droits humains , dans laquelle il insiste sur le fait que l' éducation , la santé ou l' électricité sont des droits plus nécessaires que celui, par exemple, de rassemblement, quasiment interdit en Egypte .

Agnès Callamard, secrétaire générale d' Amnesty International basée à Londres, a accusé les autorités d'utiliser cette stratégie "pour dissimuler leurs violations incessantes des droits humains, pensant qu'elles peuvent tromper le monde avant la COP27" .

La communauté internationale doit "faire pression sur les autorités égyptiennes" pour "mettre fin aux abus et à l'impunité, en commençant par la libération de milliers de critiques et d'opposants détenus arbitrairement dans les prisons égyptiennes" , a ajouté l'organisation de défense des droits humains.

Pour les défenseurs des droits humains, l'attribution de la COP27 à l'Egypte est perçue comme une "récompense à un pouvoir répressif" .  Depuis son arrivée au pouvoir en 2013, Abdel Fattah al-Sissi est accusé par ces militants d'avoir progressivement muselé la population .

L'Egypte compte plus de 60 000 détenus d'opinion , dont des militants pacifiques, des avocats, des universitaires et des journalistes, selon Amnesty.

À découvrir également

Voir sur Africanews
>