Sénégal : le train express régional sifflera sur fond de polémique

Un train express régional (TER) à la gare de Dakar, le 22 décembre 2021   -  
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Après cinq ans de travaux, pour une enveloppe d'1,7 milliard de dollars, le Sénégal mettra en service lundi sa nouvelle ligne de chemin de fer. Elle permettra de relier Dakar la capitale à la nouvelle ville de Diamniado.

Des trains express régionaux vont parcourir les 36 kilomètres de ce tracé en 20 minutes. Le gouvernement sénégalais vante une réalisation qui permettra de décongestionner la capitale.

La ligne transportera d’après les estimations, 115 000 personnes par jour, leur épargnant ainsi des heures passées dans les monstrueux embouteillages de la capitale.Des embouteillages coûtent à la ville l'équivalent de 172 millions de dollars par an, selon les chiffres officiels.

Colère des expropriés du TER

Mais le cœur n’est pas à la fête pour les riverains de cette ligne, des expropriés qui disent attendre toujours les compensations financières promises.

" Depuis le 14 septembre 2017, je suis locataire et je vis des difficultés énormes et je ne peux pas rester dans la rue. Je ne suis pas la seule, il y a d'autres personnes qui sont actuellement dans des hôpitaux psychiatriques, d'autres sont décédées à cause du stress provoqué par ce train express régional. ", explique Fatou Dione , présidente des femmes victimes du Train express régional.

Ils seraient environ 16 000 . Des victimes du TER, le Train express régional qui peinent encore à essuyer leurs larmes.

" Mes deux enfants ne vont plus à l'école, car je n'ai plus les moyens de payer leurs frais de scolarité. J'avais mis toutes mes ressources pour acheter cette maison, que les responsables du projet ont détruite. Il ne me reste plus rien ", raconte Marie Diagne , membre du collectif des impactés du train express régional.

Quelque 2 000 particuliers et entreprises ont déposé des plaintes auprès de l'Apix, l'agence publique qui a supervisé le projet. Ils réclament 86 millions de dollars.

Le gouvernement affirme que presque toutes les personnes qui doivent être indemnisées l'ont été, mais reconnaît que certaines réinstallations n'ont pas encore eu lieu.

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