Zimbabwe
La Haute cour de justice du Zimbabwe a ordonné mardi la libération sous caution de l’opposant et prédicateur religieux Evan Mawarire arrêté dans le cadre des manifestations contre la hausse des prix du carburant.
Evan Mawarire devrait rejoindre ses proches dès demain mercredi, selon son avocat. L’homme d‘église et opposant zimbabwéen jouit depuis ce matin, d’une liberté sous caution prononcée par la Haute cour de justice du Zimbabwe à l’issue de l’audience de ce mardi.
« Je suis convaincu que dans ce dossier (…) la cause de la justice sera servie par la remise en liberté provisoire du demandeur », a déclaré à l’audience le juge Tawanda Chitapi. Au grand dam du ministère public qui avait requis le rejet de la requête introduite lors de l’audience de vendredi dernier.
Arrêté le 16 janvier, Evan Mawarire fait partie des quelque 1 000 personnes interpellées lors des manifestations qui ont récemment secoué Harare et Bulawayo, fief de l’opposition. À l’appel de la Confédération syndicale du Zimbabwe (ZCTU), principale centrale syndicale des Zimbabwéens étaient descendus en masse dans la rue en mi-janvier. Ils protestaient contre la hausse des prix du carburant décrétée par le président Mnangagwa.
Crise économique cherche solutions
Au terme de ce décret, le litre d’essence par exemple devrait revenir à 3 dollars, faisant du Zimbabwe, le pays le plus cher au monde en matière de carburant. Ayant relayé ces appels de la ZCTU, Mawarire avait été accusé de « subversion » et « d’incitation à la violence ».
Mais la répression de ces manifestations ne s’est pas arrêtée aux arrestations. D’après des ONG, plus de 12 personnes ont péri lors de l’intervention de la police appuyée par l’armée. Ce qui a fait dire à Nelson Chamisa, leader du principal parti d’opposition qu’Emmerson Mnangagwa était pire que Robert Mugabe.
Et malgré cette répression, le Zimbabwe peine à se remettre d’une crise économique imputable à une inflation endémique aggravée par l’insuffisance ou l’absence des liquidités dans le pays.
Un rocher de Sisyphe pour Emmerson Mnanagwa qui avait promis la relance de l‘économie lors de son accession au pouvoir suite à la démission en novembre 2017 de Robert Mugabe après un règne sans partage de plus de 37 ans.
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