Zambie
Ça fait penser à une fake news. Et pourtant, c’est ce qu’on peut constater dans la parution de ce mardi 2 octobre du Daily Mail, un quotidien public zambien.
Les Zambiens doivent-ils désormais apprendre le chinois pour accéder au contenu que leur propose leur presse ? Si ce n’est pas encore décrété officiellement, c’est en tout cas l’impression que donne le Daily Mail, un quotidien public. Et on peut constater les cinq colonnes en mandarin dans l‘édition de ce mardi 2 octobre.
Si la direction du journal n’a pas encore commenté l’initiative, une traduction approximative du texte révèle que l’article s’erait intitulé « Nous l’avons toujours ». Il parlerait de l’attachement du président zambien Edgard Lungu aux relations que son pays entretient avec des donateurs dont la Chine.
Une Chine qui, jurant sur le principe « gagnant-gagnant », maille ces derniers temps la Zambie d’infrastructures (aéroports, bâtiments, routes, etc.) et accorde au pays une aide « inconditionnelle », comme elle le fait avec de nombreux pays d’Afrique.
Mais, ce partenariat « gagnant-gagnant » ne fait pas que des heureux. Il suscite parfois des craintes chez des intellectuels africains. Le cas du Dr Patrick Plo Lumumba. À l’instar du héros de la lutte pour l’indépendance en RDC, cet avocat kényan surnommé « champion » de la lutte contre la corruption dit être un panafricaniste.
Peut-être pour s’excuser
Il dénonce très souvent les relations afro-chinoises. Une attitude mal perçue par des dirigeants africains. Le week-end dernier, les autorités zambiennes l’ont empêché d’entrer à Lusaka où il devrait animer une conférence sur « L’Afrique à l’âge de l’influence de la Chine et de la dynamique géographique mondiale ».
Pour Lusaka, cette interdiction s’explique par des mesures de sécurité. Et dans le même sillage, le pays avait arrêté la semaine dernière un Chinois qui administrerait des formations militaires à des entreprises de gardiennage « en toute illégalité ».
D’après des observateurs qui se disent indignés de cet article en mandarin, c’est une manière pour Lusaka de s’excuser auprès de la Chine.
#ZAMBIA: Times of Chambia ?: Mwebantu, is Chinese Mandarin, now the 8th official Zambian language now?
Can an article written in Chibemba, Chitonga or Silozi appear in a major national newspaper in #China ?
DISCUSS (100 Marks) pic.twitter.com/vFFBZM0tkT— Mwebantu (@Mwebantu) October 2, 2018
Given Zambia's literacy levels- who was the target audience of that article & given that few learned Zambians can read Mandarin, how will the common Zambian have #access to the #information in that article? ToZ editorial office needs to explain this one ?
— Natasha Mhango (@natasha_mhango) October 2, 2018
Zambia = China
— Sammytkamau (@sammytkamau) October 2, 2018
Dans le dessein de profiter des opportunités offertes par la Chine, des Africains s’emploient désormais à apprendre le mandarin. La motivation semble aussi procéder de l’influence culturelle chinoise. Comme au Malawi où il existe près de 25 centres d’enseignement de la langue de Confucius.
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