République démocratique du Congo
Pour le Rassemblement, il n’est pas question de participer à l‘élection présidentielle de décembre prochain. Cette plateforme de l’opposition en RDC promet de boycotter le scrutin au cas où Kabila ne renonce pas à un troisième mandat et que le gouvernement n’abandonne pas la machine à voter.
À quelque cinq mois de la présidentielle prévue le 23 décembre prochain et à la veille du dépôt des candidatures qui se déroulera du 25 juillet au 8 août, le mécontentement ne faiblit toujours pas au sein du Rassemblement, coalition des partis d’opposition.
Lors d’une réunion organisée ce mercredi 18 juillet, la plateforme dirigée par Félix Tshisekedi, leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a réitéré tout le mal qu’elle pense de la gouvernance électorale telle qu’elle est menée jusqu’ici par le régime de Joseph Kabila. Si Kinshasa se dit fier de « sa » machine à voter, le Rassemblement ne veut pas en entendre parler, estimant qu’il favoriserait la fraude au profit du pouvoir.
Les opposants décrient aussi l’actuel fichier électoral qui contiendrait près de 10 millions « d’enrôlés fictifs, représentants près d’un quart du nombre total d’(électeurs) enrôlés ». Surtout que l’Organisation de la Francophonie (OIF) ayant détecté 16% d’enrôlés sans empreintes digitales, avait proposé d’apporter quelques améliorations. Il faut donc supprimer les noms de ces électeurs. Il y a aussi la situation des prisonniers politiques.
Les conditions du Rassemblement
Et s’il y a une chose que le Rassemblement semble redouter par-dessus tout, c’est la candidature de Joseph Kabila. Lui qui, au terme de la constitution ne doit pas briguer un troisième mandat consécutif. Mais, c’est aussi lui dont le camp n’a pas encore dévoilé le nom de son candidat au scrutin présidentiel de décembre.
Un contexte tellement « grave » que le Rassemblement est obligé de se réserver le droit du boycott. « Au regard de la gravité de la situation actuelle entretenue par les initiatives provocatrices du régime Kabila qui menacent le processus électoral, la stabilité du pays et de la région, il est évident que le Rassemblement n’accompagnera pas le pouvoir en place dans son dessein de créer le chaos dans notre pays au travers d’une parodie d’élections », peut-on lire dans un communiqué relayé par des médias.
En attendant une éventuelle réponse de Kinshasa, la Mission des Nations unies en RDC (MONUSCO) a déclaré hier ne pas être gênée si le pays organise cette élection avec ses propres moyens et sans elle, alors que d’après Radio Okapi, « l’accord de la Saint-Sylvestre lui donne une certaine responsabilité dans la tenue des élections ».
Et toutes ces questions pourraient trouver des solutions le 20 juillet lors du message à la nation du Chef de l’Etat.
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