Sommet des nations arabes : le Qatar hausse le ton face à l'attaque israélienne

Le Premier ministre du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al Thani, à Doha, au Qatar, le 9 septembre 2025.   -  
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Les dirigeants des nations arabes réfléchissent ce lundi au Qatar, à la réponse unie à l’attaque israélienne contre les dirigeants du Hamas à Doha la semaine dernière. 

A l’ouverture du sommet, l’émir du Qatar a haussé le ton face aux agissements de l’État hébreux. 

"Si Israël souhaite assassiner les dirigeants du Hamas, pourquoi alors entamer des négociations avec eux ? Et s'il veut négocier la libération des otages, pourquoi assassiner tous ceux qui négocient avec lui ? Et comment pouvons-nous recevoir dans notre pays des délégations israéliennes pour des négociations alors que ceux qui ont envoyé ces délégations ont l'intention de frapper ce pays ?’’, s'est-il interrogé.

Le cheikh Tamim a également dénoncé Israël pour ce qu'il a appelé le "génocide" qu'il commet à Gaza.

Doha est soutenu dans sa prise de position face l’attaque israélienne par l’organisation de la coopération islamique. Considérée comme une agression. 

"Excellence, je renouvelle ma recommandation sur l'agression contre la souveraineté et la sécurité de l'Etat du Qatar en violation du droit international et des chartes des Nations Unies. Je renouvelle mon soutien à l'Etat du Qatar avec toutes les mesures prises contre l'agression, l'atteinte à sa sécurité et à sa souveraineté.", a déclaré Hissein Brahim Taha, Secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique (OCI).

Toutefois, on ne sait pas exactement ce que le sommet sera en mesure de réaliser. Des tensions importantes entre les nations réunies pourraient émousser la coopération - et elles ont également peu de leviers sur lesquels elles peuvent agir. Les condamnations de pays qu'Israël considère comme des ennemis, comme l'Iran, ne signifieront pas grand-chose. 

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman, le président turc Recep Tayyip Erdogan, le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi et le président par intérim de la Syrie, Ahmad al-Sharaa. 

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