Israël a approuvé, mercredi 20 août, un projet majeur de colonisation en Cisjordanie occupée, prévoyant l’édification de 3 400 logements sur une bande de douze kilomètres carrés à l’est de Jérusalem, connue sous le nom d’« E1 ».
21 nations condamnent le projet israélien de colonisation en Cisjordanie
Cette zone hautement stratégique relierait plusieurs colonies existantes tout en coupant le territoire palestinien en deux, compromettant la continuité territoriale nécessaire à l’émergence d’un futur État.
Dans un texte commun publié jeudi, vingt-et-un pays occidentaux et asiatiques, dont la France, le Royaume-Uni, l’Italie, le Canada, l’Australie et le Japon, affirment « condamner cette décision et exiger son retrait immédiat ». Selon eux, ce développement « viole le droit international, alimente les violences, accroît l’instabilité régionale et éloigne encore la perspective de paix ». L’Union européenne, par la voix de sa cheffe de la diplomatie Kaja Kallas, ainsi que le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, ont également exprimé leur ferme opposition.
Jérusalem-Est, que les Palestiniens considèrent comme la capitale d’un futur État, se verrait ainsi isolée du reste de la Cisjordanie. « Jamais nous n’avons été aussi éloignés de la solution à deux États », a déploré Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA.
Depuis 1967, la colonisation de la Cisjordanie se poursuit sans relâche, quels que soient les gouvernements israéliens. Près de 500 000 colons y vivent aujourd’hui, aux côtés de trois millions de Palestiniens, dans des implantations jugées illégales par l’ONU.
Sous l’actuel gouvernement de Benyamin Netanyahou, le processus s’est intensifié, alimentant les tensions, les restrictions de circulation et des affrontements récurrents entre colons, armée israélienne et population palestinienne.