Portugal : un juge ordonne l’extradition de migrants arrivés par bateau en Algarve

Des navires de Frontex, lors d'une opération de recherche et de sauvetage en mer Égée, en Grèce, le 3 avril 2025.   -  
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Un tribunal de Silves, dans le sud du Portugal, a ordonné samedi l’expulsion des 38 migrants marocains qui se sont échoués vendredi sur la côte de l’Algarve, dans une petite embarcation en bois.

Les migrants rescapés, 25 hommes, six femmes et sept enfants âgés de 12 mois à 44 ans, devront quitter le pays dans un délai de 20 jours, sous peine d’expulsion forcée.

En attendant leur départ, tous seront détenus dans un pavillon de Sagres, aménagé par le conseil municipal de Vila do Bispo pour accueillir temporairement ces personnes. La sécurité est assurée par la Garde nationale républicaine (GNR), appuyée par la protection civile et les pompiers.

Le ministre de la présidence, M. Leitão Amaro, a salué la rapidité de la justice portugaise et la réactivité des autorités pour garantir la sécurité des frontières maritimes du pays. « Le Portugal dispose d’un vaste littoral et, bien que nous soyons vulnérables, les autorités portugaises ont réagi rapidement et efficacement », a-t-il déclaré. Il a également souligné que la « côte portugaise est sûre ».

Parmi les migrants, les enfants ne seront pas poursuivis en justice, conformément au droit international et à la législation portugaise qui leur accordent une protection particulière. En revanche, les adultes seront traduits devant la justice dans les 48 heures suivant la décision du tribunal, a précisé le commandant Ilídio Barreiros, responsable de l’unité de contrôle des côtes et des frontières de la GNR.

Concernant d’éventuelles demandes d’asile, le ministre a écarté cette possibilité, appelant à ne pas « spéculer » sur leur situation ou leur future destination.

Le voyage depuis le Maroc a duré cinq jours, durant lesquels quatre personnes sont décédées en mer, selon un témoin local. À leur arrivée, les migrants ont reçu de la nourriture et de l’eau de la part d’habitants de la région. Après leur débarquement, ils se sont installés près d’un parking pour attendre de l’aide.

Une fois les procédures judiciaires terminées, l’Agence pour l’intégration, la migration et l’asile (AIMA) prendra en charge le processus administratif de rapatriement des migrants, a rappelé le major Barreiros.

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