Gaza : les réparateurs de "vieux billets" gagnent en popularité

Une succursale détruite de la Banque de Palestine dans le quartier Tal al-Hawa de la ville de Gaza est vue mercredi 9 juillet 2025.   -  
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À mesure que la masse monétaire de Gaza diminuait et que le désespoir des civils augmentait, les commissions des courtiers en argent liquide environ 5 % au début de la guerre ont grimpé en flèche.

Sur ce marché bondé a lieu la majorité des transactions à Gaza. Les distributeurs de la ville étant endommagés, de même que les banques, pour survivre les habitants n'ont d'autres choix que de faire affaire avec ces nouveaux courtiers, qui vendent des billets de banque à des prix hors de portée. Outre ce coût élevé, ces shekels sont souvent en très mauvais état. Ihab Hindi tente de leur redonner une seconde vie. Un travail minutieux qui demande de l'agilité et beaucoup de savoir-faire : avec l'utilisation fréquente, le papier a commencé à se détériorer, à se déchirer et à se salir, et il en manque des morceaux. Nous essayons autant que possible de le réparer pour qu'il puisse être utilisé sur le marché, en raison du manque d'argent liquide dans la bande de Gaza dû à la fermeture des points de passage et des banques."

Les Palestiniens utilisent la monnaie israélienne, le shekel, pour la plupart de leurs transactions. Or, Israël ne réapprovisionne presque plus le territoire en nouveaux billets de banque. Conséquence : Des fournisseurs exigent aux commerçants des billets en bon état. Une situation qui a donné naissance à cette activité de réparation des billets, il faut compter 1 à 3 dollars pour réparer de vieux billets de banque

Les craintes croissantes concernant le système financier de Gaza ont incité les entreprises étrangères installées sur le territoire à exiger des paiements en espèces. Sauf qu'à mesure que la masse monétaire de Gaza diminue et que le désespoir des civils augmente, les commissions des courtiers en argent liquide environ 5 % au début de la guerre ont grimpé en flèche atteignant 40 %.

En 2024, l'inflation à Gaza a grimpé de 230 %, selon la Banque mondiale. Elle a légèrement baissé pendant le cessez-le-feu qui a débuté en janvier, avant de repartir à la hausse après le retrait d'Israël de la trêve en mars. Environ 80 % des habitants de Gaza sont au chômage, un chiffre qui pourrait être plus élevé.

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