Le Hamas a déclaré vendredi avoir donné une réponse « positive » au dernier projet de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, transmis par les médiateurs égyptiens et qataris.
Hamas-Israël : une possible trêve sous médiation internationale
Sans confirmer une acceptation formelle de la proposition, qui prévoit une trêve de 60 jours soutenue par le président américain Donald Trump, le mouvement palestinien a toutefois souligné qu’un accord restait à négocier sur les modalités concrètes de sa mise en œuvre.
L’objectif affiché par le Hamas : obtenir des garanties qu’une trêve initiale débouche sur un arrêt total des hostilités, près de 21 mois après le début du conflit. Un responsable du Hamas, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a précisé que les discussions porteront notamment sur le nombre de prisonniers palestiniens libérés en échange des otages israéliens encore détenus, ainsi que sur le volume de l’aide humanitaire autorisée à entrer à Gaza pendant la trêve.
Vendredi, alors que les tractations diplomatiques se poursuivaient, les violences sur le terrain n’ont pas faibli. Au moins 15 personnes ont été tuées lors de frappes aériennes israéliennes, selon les autorités sanitaires locales. Par ailleurs, 20 civils palestiniens auraient trouvé la mort en tentant d’accéder à des points de distribution d’aide alimentaire, selon les hôpitaux de Khan Younès.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a affirmé que 613 Palestiniens ont été tués en un mois alors qu’ils tentaient de récupérer de l’aide humanitaire, en majorité aux abords de centres gérés par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), une organisation soutenue par Israël. Les forces israéliennes affirment tirer des coups de semonce pour disperser les foules, tandis que le GHF nie toute responsabilité directe dans ces pertes humaines.
La situation humanitaire demeure critique : l’hôpital Nasser de Khan Younès reçoit quotidiennement des dizaines, voire des centaines de blessés, selon l’Organisation mondiale de la santé. Le Comité international de la Croix-Rouge rapporte quant à lui avoir été débordé à de multiples reprises par des afflux massifs de blessés par balle aux abords des centres d’aide.
Dans le même temps, l’armée israélienne a annoncé la mort de deux de ses soldats vendredi, dans le nord et le sud de Gaza. Depuis le début du conflit, plus de 860 militaires israéliens ont perdu la vie, dont 400 dans les combats dans la bande de Gaza.
Israël a émis de nouveaux ordres d’évacuation dans la région de Khan Younès, poussant toujours plus la population civile vers des zones côtières déjà saturées. Selon le ministère de la Santé à Gaza, plus de 57 000 Palestiniens ont été tués depuis le début de la guerre, dont plus de la moitié seraient des femmes et des enfants.