L’administration Trump a confirmé la suspension partielle de son aide militaire à l’Ukraine, à la suite d’un réexamen des stocks stratégiques américains.
Washington suspend une partie de son aide militaire à l’Ukraine
L’annonce, formulée conjointement par la Maison Blanche et le Pentagone, intervient dans un contexte de fortes sollicitations de l’arsenal américain, marqué par des opérations au Moyen-Orient, des livraisons à Israël, et des tensions persistantes avec l’Iran.
« La décision a été prise afin de placer les intérêts des États-Unis au premier plan », a déclaré Anna Kelly, porte-parole de la Maison Blanche, évoquant une réévaluation globale du soutien militaire américain à ses alliés. Ce gel des livraisons intervient alors que les médias américains rapportent une baisse rapide des réserves de munitions, déjà mises à rude épreuve par les frappes contre les Houthis du Yémen, les transferts d’armement vers Israël, et les opérations aériennes ciblant des infrastructures iraniennes.
Le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, avait ordonné dès le mois dernier un audit complet des stocks, qui a conduit à cette révision. Aucune précision n’a été fournie sur la nature ou la quantité exacte des armes concernées.
À Kiev, la nouvelle a été accueillie avec une vive inquiétude. Le chargé d’affaires américain par intérim, John Ginkel, a été convoqué au ministère ukrainien des Affaires étrangères. La vice-ministre, Mariana Betsa, a insisté sur l’importance cruciale de maintenir les livraisons précédemment allouées, notamment celles destinées au renforcement des défenses aériennes, essentielles face aux attaques russes.
Du côté russe, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a salué cette évolution, estimant que « moins l’Ukraine recevra d’armements, plus vite s’achèvera l’opération militaire spéciale ». Selon lui, cette suspension reflète un fait simple : « les entrepôts américains sont vides ».