L’Iran a annoncé qu’aucune fuite radioactive n’avait été détectée après les frappes aériennes menées par les États-Unis sur trois de ses sites nucléaires actifs : Ispahan, Fordo et Natanz. Ces installations, parmi les plus sensibles du programme atomique iranien, ont été visées par une opération militaire américaine d’envergure.
Frappes américaines en Iran : pas de fuite radioactive, mais la crainte d’une escalade
S’exprimant en direct par téléphone sur une chaîne de télévision nationale, Mohammad Reza Kardan, chef du département de la sécurité nucléaire de la République islamique, a dénoncé une attaque inédite : « C’est la première fois dans l’histoire que des installations nucléaires actives sont visées », a-t-il déclaré, tout en précisant qu’aucune fuite radioactive n’avait été relevée. Ces affirmations ont été corroborées par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui a confirmé « l’absence de contamination » à la suite de ses premières vérifications.
Un tournant militaire risqué pour Washington
Cette action marque un tournant stratégique. En ordonnant ces frappes, le président américain Donald Trump prend le risque d’un conflit prolongé dans une région déjà marquée par des décennies d’instabilité. Les experts notent que seuls les États-Unis disposent de la capacité technique suffisante pour endommager les installations souterraines iraniennes, grâce à l’usage de bombardiers furtifs B-2 et de bombes anti-bunker GBU-57 de 13 500 kg.
Le président américain a justifié son choix dans une déclaration offensive : « L’Iran, le tyran du Moyen-Orient, doit maintenant faire la paix. S’il ne le fait pas, les attaques futures seront bien plus importantes et bien plus faciles. »
Cette intervention américaine s'inscrit dans le sillage d’une série de frappes israéliennes menées ces derniers jours, ciblant les défenses aériennes, les capacités balistiques et les infrastructures nucléaires iraniennes. Une campagne préparatoire que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a assumée, saluant par ailleurs l’entrée en action des États-Unis :
« Le leadership de Trump aujourd’hui crée un tournant historique qui peut aider à guider le Moyen-Orient et au-delà vers un avenir de prospérité et de paix », a déclaré Netanyahu, soulignant que Washington a accompli ce qu’« aucun autre pays ne pouvait faire » : priver le régime iranien de ses armes les plus menaçantes.
En réaction, le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a exprimé sa vive préoccupation face à cette escalade militaire. Dans un communiqué, il a condamné les frappes américaines, les qualifiant de « dangereuse escalade », et a mis en garde contre un engrenage pouvant sérieusement compromettre la stabilité régionale.
Le ciblage d’infrastructures nucléaires actives, le ton martial adopté par les dirigeants, et le risque de représailles iraniennes font craindre une dégradation rapide de la situation. Les appels à la retenue se multiplient, alors que la région semble suspendue à un fragile équilibre.