La République démocratique du Congo a annoncé, samedi 21 juin, la prolongation pour trois mois de la suspension des exportations de cobalt.
Cobalt : la RDC prolonge la suspension des exportations pour réguler un marché en crise
Cette mesure, en vigueur depuis février, vise à enrayer la chute des prix de ce minerai stratégique, indispensable à la fabrication des batteries pour véhicules électriques.
Les cours du cobalt ont dégringolé ces deux dernières années, passant de plus de 80 000 dollars à seulement 33 000 dollars la tonne. Un effondrement qui pèse lourdement sur l’économie congolaise, où le cobalt représente jusqu’à 20 % des exportations.
L’Autorité de régulation des minerais stratégiques (ARECOMS) justifie cette décision par la persistance d’un stock excédentaire sur le marché. Elle prévoit d’annoncer, d’ici septembre, si l’interdiction sera levée, modifiée ou prolongée.
En parallèle, Kinshasa étudie l’instauration de quotas d’exportation, une piste soutenue par des groupes comme Glencore, mais contestée par d’autres, notamment le géant chinois CMOC.
Ce bras de fer intervient alors que la demande mondiale de cobalt est appelée à croître, portée par l’essor de la mobilité électrique. Kinshasa mise sur cette stratégie pour peser davantage sur un marché mondial en pleine mutation.