Le président libanais Joseph Aoun a été reçu lundi au Caire par son homologue égyptien Abdel Fattah el-Sissi, dans le cadre d'une visite officielle visant à renforcer les relations entre le Liban et les pays arabes, après plusieurs années de tensions diplomatiques.
Le président libanais Joseph Aoun reçu au Caire par Abdel Fattah El-Sissi
Cette rencontre marque une étape importante pour le nouveau président libanais et son gouvernement, qui cherchent à rétablir des liens solides avec le monde arabe, en particulier avec les pays du Golfe. Ces relations s'étaient détériorées en grande partie à cause de l'influence croissante du Hezbollah, groupe armé et parti politique soutenu par l’Iran.
Lors d'une déclaration conjointe, le président égyptien a affirmé que le Caire poursuivait ses efforts diplomatiques pour faire pression sur Israël afin qu’il se retire totalement et sans condition du territoire libanais, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée après la guerre de 2006.
« L'Égypte poursuit ses efforts intensifs et ses contacts avec diverses parties régionales et internationales pour pousser Israël à un retrait immédiat et inconditionnel de tout le territoire libanais, et à la mise en œuvre complète et simultanée de la résolution 1701. »
De son côté, Joseph Aoun a réitéré l’engagement du Liban à respecter cette même résolution, qui appelle notamment au désarmement de tous les groupes armés présents dans le pays, y compris le Hezbollah.
Le Hezbollah toujours en ligne de mire
Bien que le Hezbollah affirme avoir réduit sa présence militaire dans le sud du Liban, près de la frontière israélienne, il continue de dénoncer la présence de forces israéliennes sur le territoire libanais, ce qui alimente une tension constante dans la région.
Cette visite au Caire s'inscrit dans une série de démarches diplomatiques entreprises par le nouveau pouvoir libanais pour sortir le pays de son isolement régional et restaurer la confiance de ses partenaires arabes.