Inde–Pakistan : l’escalade militaire s’intensifie

Des soldats indiens montent la garde sur les rives du lac Dal , au Cachemire sous contrôle indien, samedi 10 mai 2025.   -  
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Les relations entre l’Inde et le Pakistan ont connu un nouveau pic de tension ce samedi 10 mai, après une série de frappes militaires échangées entre les deux pays.

Islamabad accuse New Delhi d’avoir tiré des missiles sur trois de ses bases aériennes, dont une située près de la capitale, Islamabad.

En réponse, l’armée pakistanaise affirme avoir mené des frappes de riposte ciblées contre plusieurs sites indiens. Côté indien, l’armée a confirmé avoir été visée dans la matinée par de nouvelles attaques, notamment par drones, le long de sa frontière occidentale.

« Ce sont les actions pakistanaises qui ont constitué une provocation et une escalade », a déclaré le ministre indien des Affaires étrangères, Vikram Misri. « L'Inde a réagi de manière responsable et mesurée. »

L’armée de l’air indienne a précisé que ses frappes étaient « limitées à des cibles militaires », ciblant notamment des centres de commandement, des sites radar, des dépôts d’armes et des infrastructures techniques.

« Les forces armées indiennes ont mené des attaques de précision sur des cibles militaires identifiées », a déclaré un porte-parole de l’armée de l’air. « Il ne s'agit pas de viser des civils. »

Cette flambée de violence intervient dans un contexte déjà extrêmement tendu. Depuis l’attentat meurtrier perpétré le 22 avril dans le Cachemire indien, les échanges de tirs d’artillerie, les frappes de missiles et les attaques de drones se multiplient. Les deux pays, rivaux historiques depuis leur partition en 1947, semblent ignorer les appels à la désescalade venus de la communauté internationale.

Fermeture d’aéroports et incertitude

En Inde, les autorités ont annoncé la fermeture de 24 aéroports à titre préventif. Les médias locaux rapportent que le trafic aérien devrait rester suspendu jusqu’à la semaine prochaine.

Pour l’heure, ni Islamabad ni New Delhi n’ont donné de signe d’apaisement. Les deux capitales se renvoient la responsabilité des affrontements et des pertes civiles qu’ils entraînent alimentant les craintes d’un conflit ouvert dans cette région hautement militarisée.

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