Une alliance d'une vingtaine de partis d'opposition ivoiriens a annoncé qu'elle organisera son premier rassemblement le 31 mai à Abidjan, à cinq mois des élections présidentielles.
Côte d'Ivoire : première réunion de la coalition d'opposition à la fin mai
L'opposition intensifie ses critiques à l'égard du gouvernement depuis qu'une quatrième personnalité politique a été déclarée inéligible fin avril pour le scrutin du 25 octobre.
Les périodes électorales sont souvent marquées par des tensions en Côte d'Ivoire, qui, après la crise électorale meurtrière de 2010-2011, est redevenue un modèle de stabilité et de croissance économique au sein d'une région confrontée à d'importantes perturbations politiques et sécuritaires.
La Coalition pour l'alternance pacifique en Côte d'Ivoire (CAP-CI) a annoncé lors d'une conférence de presse, par la voix de son porte-parole, l'ancienne Première dame Simone Ehivet Gbagbo, qu'elle prévoyait "l'organisation d'un grand meeting à Abidjan le 31 mai". Elle a également évoqué la tenue de "mini meetings de quartier" avant cet événement, ainsi que "d'autres actions importantes" à suivre.
"La CAP-Côte d'Ivoire utilisera tous les moyens démocratiques pour se faire entendre et exprimer la volonté populaire", a-t-elle affirmé.
Le 22 avril, le candidat du principal parti d'opposition de la coalition, Tidjane Thiam, a été exclu de la liste électorale après qu'un tribunal a jugé qu'il avait perdu sa nationalité ivoirienne au moment de son inscription en 2022, le rendant ainsi inéligible.
Des milliers de militants du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) se sont mobilisés les 3 et 4 mai pour contester cette décision.
Trois autres figures de l'opposition, candidates potentielles, sont également absentes de la liste électorale en raison de condamnations. Cela inclut l'ancien président Laurent Gbagbo, son ancien collaborateur Charles Blé Goudé, et l'ancien chef rebelle Guillaume Soro.
La CAP-CI a demandé à ce qu'ils soient réintégrés sur la liste électorale.
Simone Ehivet Gbagbo a signalé une intensification des tensions et une détérioration de l’environnement socio-politique, en s’inquiétant d'une possible aggravation de la situation. Elle a également dénoncé le manque de dialogue politique de la part du gouvernement et a plaidé pour des élections inclusives et pacifiques.
Du côté du parti au pouvoir, aucun candidat n’a encore été désigné. Cependant, le président Alassane Ouattara, 83 ans, en fonction depuis 2011, a exprimé sa volonté de continuer à servir son pays.