Algérie : une loi sur la mobilisation militaire en temps de guerre

Des soldats lors d'un défilé militaire pour célébrer le 70e anniversaire de la guerre d'Algérie pour l'indépendance de la France, le1er novembre 2024 à Alger, en Algérie.   -  
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Le gouvernement algérien a proposé un projet de loi visant à rationaliser la mobilisation militaire, dans un contexte de tensions avec ses voisins, le Maroc et le Mali, ainsi qu'avec la France, ancienne puissance coloniale.

Le texte, qui devait être dévoilé mercredi par le ministre de la Justice de ce pays d'Afrique du Nord, a été approuvé par les ministres au début du mois.

Les relations entre la France et l'Algérie se sont fortement détériorées l'été dernier, lorsque la France a modifié sa position pour soutenir le plan d'autonomie du Maroc pour le Sahara occidental, un territoire contesté par le Front Polisario, indépendantiste et soutenu par Alger, basé dans des camps de réfugiés du sud-est de l'Algérie.

Le débat sur la loi de mobilisation générale intervient alors que le chef d'état-major de l'armée algérienne, Saïd Changriha, effectue une série de déplacements dans les régions militaires frontalières pour superviser les manœuvres militaires.

Il intervient également après que l'Algérie, qui possède l'une des plus grandes armées d'Afrique, a annoncé plus tôt ce mois-ci avoir abattu un drone militaire près de sa frontière avec le Mali. Il s'agissait du premier incident de ce type dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays, qui gouvernent chacun une vaste partie du Sahara.

Le texte du projet de loi, dont l'Associated Press a eu connaissance, vise à « définir les modalités d'organisation, de préparation et de mise en œuvre de la mobilisation générale prévue par l'article 99 de la Constitution », qui autorise la mobilisation de toutes les forces armées en cas de crise majeure.

Ce projet de loi suscite l'inquiétude des citoyens algériens.

« Je n'ai pas compris ce qui se cache derrière ce projet », a déclaré Aziza Sahoui, une enseignante à la retraite, sur les réseaux sociaux. « Je suis très inquiète, surtout après l'incursion d'un drone malien sur notre territoire. »

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